Dimitri Roussopoulos

A fait des études en sciences politiques et économiques dans plusieurs universités montréalaises et des études supérieures en économie à la London School of Economics and Political Sciences. Auteur prolifique, il a publié plus de 15 livres, depuis The Case or Participatory Democracy (1970) jusqu’à The Rise of Cities (2010).

Reconnu en tant qu’auteur, éditeur, conférencier et organisateur communautaire engagé, Dimitri Roussopoulos a été à l’origine de plusieurs projets innovateurs à Montréal et dans d’autres régions.

A été président du conseil d’administration du University Settlement, qui devint par la suite le Centre multiethnique de la rue St-Urbain. Au cours de ses deux années de présidence, le University Settlement a mis sur pied une coopérative de crédit locale, la première coopérative d’habitation sans but lucratif dans le Plateau Mont-Royal ainsi qu’une bibliothèque de quartier ouverte à tous et il a inauguré le premier « jardin sur un toit » dans les années 1960.

Actif à l’intérieur du Comité de citoyens de Milton Parc, à partir de ses origines en 1966 jusqu’à présent. A cofondé le plus important complexe d’habitation coopératif au Canada, l’ensemble Milton Parc, qui poursuit toujours sa mission grâce à l’établissement d’une réserve foncière freinant la spéculation dans ce secteur qui s’étend sur six pâtés de maisons.

A également présidé la Société de développement Milton Parc, un organisme sans but lucratif en gestion immobilière qui administre dix entreprises commerciales à l’intérieur du complexe Milton Parc au centre-ville de Montréal.

En 1996, il crée le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM), conjointement avec d’autres militants communautaires, dans la foulée du développement du complexe d’habitation coopératif Milton Parc au centre-ville, et il en occupe la présidence jusqu’en 2006. Parallèlement, il publie le journal communautaire de l’organisme, Place Publique, et ce, pendant dix ans. Depuis sa fondation, le CEUM fait oeuvre de pionnier en amorçant plusieurs initiatives visant à promouvoir la participation citoyenne et la prise de décision collective autour d’enjeux tels que les budgets participatifs à l’échelle des arrondissements, la démocratie participative sur la scène municipale et la mise en place de programmes de développement durable dans les quartiers. La somme de ces efforts se conjugue dans l’élaboration d’un Agenda citoyen pour le changement social.

A co-rédigé la première étude d’envergure sur la démocratie participative à Montréal, commanditée par le conseil d’arrondissement du Plateau Mont-Royal. Il en résulta plusieurs réformes d’importance sur le plan démocratique qui rendirent accessible le processus de prise de décision aux citoyens habitant le Plateau Mont-Royal. Le rapport « Vers la démocratie participative » a été déposé au conseil d’arrondissement en 2003.

Copréside le comité du budget participatif du Plateau Mont-Royal, un sous-comité de la table de quartier, Action Solidarité Grand Plateau. Le budget participatif du Plateau a été expérimenté en 2006, 2007 et 2008.

A été cofondateur du Premier Sommet citoyen sur l’avenir de Montréal en juin 2000 et a joué un rôle déterminant dans l’organisation des quatre sommets citoyens subséquents. Le plus récent, le 5e Sommet citoyen, a attiré plus de 1 000 participants au cours d’une fin de semaine, les 5-6-7 juin 2009.

Depuis huit ans, il assume la présidence du Chantier sur la démocratie de la Ville de Montréal, un groupe de travail formé de représentants de la société civile et de quelques fonctionnaires. Ce groupe est à l’origine d’un certain nombre d’importantes réformes municipales, notamment l’adoption de la Charte des droits et responsabilités, qui a obtenu une reconnaissance internationale et est citée en exemple par l’UNESCO, l’élaboration d’une politique énonçant les directives à suivre lors des consultations publiques menées par les instances municipales, telles que les commissions permanentes du conseil municipal, et l’initiative citoyenne, un outil démocratique innovateur offrant aux citoyens la possibilité de déclencher des consultations publiques sur des questions touchant leur arrondissement ou la municipalité dans son ensemble. Il aspire en outre à amener des changements dans le système électoral et à mettre en place une agence permanente dont la mission serait de promouvoir l’engagement civique et l’exercice accru de la démocratie municipale.

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